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La célébration du lézard [b-side]






Nice : Jim Morrison, la célébration du Lézard à la Providence


Le spectacle intitulé "La célébration du Lézard" est une mise en scène autour des poèmes et de l’univers de Jim Morrison. Il sera interprété à six reprises, au mois de mars, au Centre Culturel la Providence à Nice. Un spectacle présenté au Centre Culturel de la Providence les 16, 17, 21, 22 ,23 ,24 mars à 20h30.

Adapter et mettre en scène la poésie de Jim Morrison pour le théâtre est une idée qui me trotte dans la tête depuis plusieurs années. Pourtant, lorsque Oliver Stone avait sorti son film sur la carrière tumultueuse des Doors, j’avais boudé les salles de cinéma estimant que c’était une figure iconographique, seulement digne de figurer dans une chambre d’adolescent en recherche de sensations extrêmes. J’avais tort... Derrière ses frasques, Jim Morrison est un poète à part entière. Il flirte avec des visions mystiques ou prophétiques tout en décrivant une Amérique tantôt urbaine, tantôt sauvage, tantôt idyllique, tantôt apocalyptique. J’ai lu et relu la poésie de Jim Morrison en essayant de l’imaginer sur scène, dans une configuration libre du rapport frontal scène / public, accompagnée par des ambiances sonores différentes de celles des Doors. Le démiurge des Arbres qui marchent s’est imposé à moi, pour accompagner les “sermons” ou les fulgurances du Roi Lézard.  A mesure que j’avancais, je sentais des odeurs de sable, d’éléments naturels et bruts. Puis je voyais une transe chamanique peuplée de mots murmurés ou criés... Loin de vouloir concevoir un spectacle biographique, La Célébration du lézard est un voyage « de l’autre côté », empruntant aux derviches tourneurs le mouvement circulaire, seul et véritable rythme de la vie. Convoquant les “matières” que sont Les Seigneurs, Wilderness, Une prière américaine ou encore Rock is Dead, la cérémonie est sur le point de commencer. Alors ? Tout le monde est-il là ? Is everybody in ?



Dramaturgie & scénographie


Le spectacle repose sur la mise en abîme du travail de création, autrement dit « du théâtre dans le théâtre ». En rentrant dans l’intimité d’un metteur en scène ab- sorbé par la création d’un spectacle prenant source dans la poésie de Jim Morrison, en suivant ses recherches, ses enquêtes, ses lectures à haute voix jusqu’à son expérimentation de transe et de "visions", nous entrons dans l’univers Morrison et évoquons les écrits de Nietzsche, Huxley, Castaneda, etc. Le poème titre sert de colonne vertébrale à la transe elle même... transe des mots et de la musique composée en live par Les Arbres qui marchent. La scénographie se compose d’une longue table sur laquelle se trouvent toutes sortes de matières dramaturgiques : vinyles des Doors, photocopies de poèmes, disques, affiches, livres ainsi que divers objets : bouteilles d’alcool, médicaments, thé, ventilateur. Le comédien joue et se sert de tous ces accessoires au gré de son inspiration. Une partie de la table est une mer de sable, évocation du désert si présent dans les textes de Morrison. Au bout de la table, le musicien se tient hiératique aux commandes de ses machines et instruments (flûtes, tambours, ordinateurs, etc.). Il est à la fois une représentation de la mort au sens chamanique (une sorte d’allié qui rythme la vie et qui pousse à l’action) et un accompagnateur qui dialogue avec le metteur en scène / comédien qui crée une pièce devant nos yeux. Comédien et musicien auront recours à des séquences improvisées et à un rapport singulier avec le public. Une confusion voulue entre théâtre et réalité accentuera l’effet de voyage dans cette transe rock and roll.

Conception/Mise en Scène : Frédéric REY, assitante Marie KHALDI avec Frédéric DE GOLDFIEM.  
Musique originale de : Benoît SEYRAT (Les Arbres qui marchent)

Ce spectacle est présenté au Centre Culturel de la Providence, 8 bis rue Saint Augustin (tel : 04 93 80 34 12) les 16, 17, 21, 22, 23, 24 mars à 20h30



Way down - Jerry Scheff




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