Le groupe au Conseil de Paris a soumis au vote un texte prévoyant de baptiser une place ou un bâtiment public au nom du chanteur des Doors, qui aurait eu 70 ans le 8 décembre.
Le Conseil de Paris, à l’initiative du groupe UMP, votera lundi ou mardi pour le principe de dédier un lieu, place ou équipement public, à la mémoire du musicien Jim Morrison qui a vécu et est mort à Paris en 1971, a-t-on appris vendredi. Les élus UMP soumettront au Conseil un «vœu» en ce sens, auquel l’exécutif socialiste «répondra favorablement», a dit à l’AFP Bruno Julliard, adjoint du maire Bertrand Delanoë chargé de la culture, saluant «une bonne initiative».
Le cofondateur et chanteur des Doors, mort à Paris le 3 juillet 1971 à l’âge de 27 ans, est enterré au cimetière du Père-Lachaise, où sa tombe est devenue un lieu de pèlerinage pour ses fans du monde entier. Mais aucun lieu ne porte son nom, font remarquer les cosignataires du «vœu», proposant «qu’un espace public parisien, place ou rue, établissement culturel, soit dédié à la mémoire de Jim Morrison», d’après le texte transmis à la presse.
Le «vœu», à l’initiative du conseiller de Paris Jérôme Dubus (UMP), insiste sur «la carrière exceptionnelle» de l’artiste américain, «chanteur, cinéaste, poète», à la tête d’un groupe parmi «les plus marquants de l’histoire du rock», et évoque aussi «son engagement contre la guerre du Vietnam». Il rappelle que Morrison, qui aurait eu 70 ans le 8 décembre, a vécu dans le quartier du Marais, au «17 rue Beautreillis»(IVe).
Pour Jérôme Dubus, «c’est étonnant» qu’aucun lieu dans la capitale ne porte encore le nom Morrison «étant donné son lien particulier avec Paris». L’élu UMP a fait remarquer que certains dans son groupe s’étaient demandé si un tel artiste «mérite d’être commémoré ainsi». «Certes il a eu une vie assez controversée notamment à cause de ses addictions […], mais c’est quelqu’un qui a marqué et il n’y en a pas tant que ça dans le monde du rock», a-t-il ajouté.
Un équipement public tel une bibliothèque ou un conservatoire de musique pourrait à terme prendre le nom de Morrison, selon Bruno Julliard, qui ne cache pas que la mesure pourrait prendre du temps. Pour de tels hommages à des grandes figures artistiques, «on a cinq ou six vœux chaque mois au Conseil de Paris», a dit l’élu PS.«Comme on ne débaptise pas de rues, dans le cas d’équipements publics cela peut aboutir plus vite.»
L’adjoint à la culture a cité les précédents de la bibliothèque Aimé-Césaire (inaugurée en 2010 dans le XIVe arrondissement) ou du centre musical Barbara (2008, XVIIIe). Autre exemple récent : Alain Bashung, mort en 2009, a son square depuis 2012 dans le XVIIIe arrondissement, où il a vécu.
Libération
13 dezembro 2013